Le français suit
Our Prime Minister Justin Trudeau is at the moment the most sought-after individual in the country. Indeed, he has become the one everybody looks to for help.
All the premiers, even Alberta’s Jason Kenny who, only a few weeks ago, had absolutely nothing good to say about Trudeau, and New Brunswick’s Blaine Higgs who, not too long ago, said he didn’t want anything to do with the equalization program, are now on the phone crying for help.
The same is happening in the private industry organizations, be it the Canadian Federation of Independent Business or the Business Council of Canada, who want money for their businesses. Labour organizations are requesting direct help to support workers who lose their jobs. Community organizations providing services to the most destitute populations are also requesting direct support.
In response, the federal government has put in place economic measures totalling, not millions of dollars, but hundreds of billions of dollars. At last count, on April 1, the amount of federal aid totalled $250 billion, not including money from the employment insurance fund for the 2.5 million newly unemployed.
Justin Trudeau has responded positively to the various requests.
Businesses are eligible for tax or GST/ HST assessment flexibility. They will profit from different liquidity support programs like the new Business Credit Availability Program that will provide $10 billion in support, targeting the SMEs. A new direct aid program is also being put in place to maintain jobs, like the wage subsidy that can be up to 75% of employees’ wages.
Federal support for workers also has flexibility for certain employment insurance measures such as the elimination of a one-week wait or the need for a medical certificate. A brand-new program, the Canada Emergency Response Benefit, gives workers, including self-employed people, $2,000 per month for at least 16 weeks.
For low-income individuals and families, a special cheque equal to twice the amount of the GST credit is being sent. To help children, the Canada child benefit has been increased. Meanwhile, students have a six-month moratorium on their loans. And seniors with a bit more money will be able to reduce by 25% the mandatory withdrawal amount from a registered retirement income fund (RRIF).
Community organizations are also receiving help, namely food banks, homeless shelters, or national organizations like the United Way or the youth support service Kids Help Phone.
This enormous financial effort, unprecedented in recent history, is only possible with a strong central government with the financial means. These financial means are made possible through individuals and corporations who pay taxes.
Even recently, the Canadian Taxpayers Federation was asking for a reduction in taxes. We heard the same thing from the Canadian Federation of Independent Business and the former Atlantic Institute for Market Studies. As we have seen in their proposals, at the last New Brunswick provincial budget, chambers of commerce were pushing for a reduction in taxes.
All these business lobbying organizations have led intense campaigns for years to have the federal or provincial government reduce different taxes they are paying in order to provide tax relief. They ridiculed the public sector as a non-performing sector and were demanding major cuts in public programs. They criticized governments who put in place standards to protect workers or the environment and requested less government involvement. According to them, we needed small governments
Today, all these wonderful people are on their knees begging our governments to run to their rescue. We hope that with this crisis, they will finally realize that we cannot destroy our public programs, our financial power, and our government institutions and then expect them to be able to respond adequately to the needs of the population, and not only in times of crisis.
Jean-Claude Basque is a member of the NB Media Co-op.
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Trudeau réagit à la crise, et la nécessité des taxes devient évidente pour tous
Notre premier ministre Justin Trudeau est présentement la personne la plus recherchée au pays. En effet, iI est devenu celui à qui tout le monde s’adresse pour de l’aide.
Tous les premiers ministres provinciaux même Jason Kenny de l’Alberta qui, seulement quelques semaines passées n’avaient absolument rien de bon à dire de Trudeau et Blaine Higgs du Nouveau-Brunswick qui, il n’y a pas si longtemps, disait ne pas vouloir de la péréquation, sont maintenant au téléphone pour crier à l’aide.
Nous observons, le même phénomène chez les organismes de l’entreprise privée, que ça soit la Fédération canadienne de l’entreprise indépendante ou le Conseil canadien des affaires qui cherchent de l’argent pour leurs entreprises. Les organisations syndicales demandent des programmes d’aide directe pour soutenir les travailleuses et les travailleurs qui perdent leur emploi. Les organisations communautaires qui donnent des services aux populations les plus démunies réclament elles aussi un soutien direct.
En réponse, le gouvernement fédéral met en catastrophe des mesures économiques qui se chiffrent non pas en millions de dollars, mais bien en centaine de milliards de dollars. Au dernier compte, soit le premier avril, le montant d’aide du fédéral s’élevait à 250 milliards de dollars, sans inclure les argents qui vont sortir des coffres de l’Assurance-emploi pour les 2,5 millions de nouveaux chômeurs.
Justin Trudeau a répondu positivement aux différentes demandes.
Les entreprises ont droit à des assouplissements d’impôts ou de cotisations de la TPS/TVH. Elles vont profiter de différents programmes de soutien des liquidités, en autre par le nouveau programme de crédit aux entreprises qui va donner 10 milliards de dollars de soutien en ciblant les PME. On met aussi en place un nouveau programme d’aide directe pour maintenir les emplois, comme la subvention salariale qui peut atteindre 75 % des salaires.
L’aide fédérale aux travailleurs passe également par l’assouplissement de certaines mesures de l’assurance-emploi comme l’élimination d’une semaine d’attente ou le besoin d’un certificat médical. Un tout nouveau programme, la Prestation canadienne d’urgence, donne aux travailleurs, incluant les travailleurs autonomes, un montant de 2 000 $ par mois pour au moins quatre mois.
Pour les individus et les familles à bas revenu, on coupe un chèque spécial qui est le double du montant du crédit pour la TPS. Pour aider les enfants, on augmente le paiement de l’Allocation canadienne pour enfants. Les étudiants eux reçoivent un moratoire de six mois sur leurs prêts. Puis, les aînés un peu plus fortunés pourront réduire de 25 % le montant du retrait obligatoire d’un Fonds enregistré de revenu de retraite (FERR).
Les organismes communautaires reçoivent elles aussi de l’aide, entre autres les banques alimentaires, les refuges pour les sans-abris, ou des organismes nationaux comme Centraide ou l’organisme Jeunesse j’écoute.
Cet énorme effort financier sans précédent dans notre histoire récente n’est possible que par un gouvernement central fort et un gouvernement qui en a les moyens financiers. Ces moyens financiers passent en autre par les taxes et les impôts payés par les individus et les corporations.
Encore dernièrement la Fédération canadienne des contribuables demandait des réductions de taxes et d’impôt. On entendait le même son de cloche de la part de la Fédération canadienne de l’entreprise indépendante et l’ancien Atlantic Institute for Market Studies. Les chambres de commerce comme on l’a vu dans leurs propositions lors du dernier budget provincial au Nouveau-Brunswick poussaient pour des réductions de taxes.
Toutes ces organisations de lobbying du monde des affaires ont pendant des années menées d’intenses campagnes de lobbying pour que le gouvernement fédéral ou de celui des provinces, réduisent les différentes taxes qu’ils payaient et pour des allègements d’impôt. Ils ridiculisaient le secteur public comme un secteur non performant et demandaient d’importantes coupures dans les programmes publics. Ils s’insurgeaient contre les gouvernements qui mettaient en place des normes pour protéger les travailleurs ou l’environnement et exigaient moins d’intervention gouvernementale. Selon eux, il nous fallait des petits gouvernements.
Aujourd’hui, tout ce beau monde supplie à genoux nos gouvernements de courir à leur secours. Nous souhaitons qu’avec cette crise, ils se rendent enfin compte qu’on ne peut pas détruire nos programmes publics, notre pouvoir financier et nos institutions gouvernementales et s’attendre par après qu’elles puissent répondre adéquatement aux besoins de la population, et cela, pas seulement en temps de crise.
Jean-Claude Basque est membre du NB Media Co-op.