Une version française suit.
I would like to respond to Norbert Cunningham’s commentary column, “Strike threats will backfire on CUPE,” published in the Times & Transcript on June 1.
First, I believe it would help readers to have some historical background which Cunningham did not provide.
After the Second World War, unions, civil society organizations and progressive politicians forced through lobbying, strikes and civil disobedience the governments of the day to implement public services and programs that provide workers and their families some security and a decent income. We are talking here of the Canada Pension plan, the Canada Assistance Plan, the Employment and Immigration Departments, Old Age Security and Medicare, just to name a few.
Since the 1980s there has been concerted efforts, especially from the private sector, supported by the successive governments of Mulroney, Chrétien and Harper to push an agenda of deregulation of controls on businesses, privatization of government assets and negotiation of international trade deals that were not always in the best interest of Canada. These brought about a drastic reduction in our industrial base and a stiff decline in union density in the private sector, which is only 15.8 per cent in Canada. Cunningham explains this as why there are fewer strikes in the private sector.
During the same period, extreme pressure was exerted on the public sector resulting in a reduction in the number of employees, cutbacks in public programs or simply privatizing portions or all of a public service; the turning over of the Extra-Mural Program to Medavie in our province is prime example.
Cunningham, if we still have today a vibrant public sector, which is highly unionized, its is due to years of fightback campaigns, strikes and lobbying efforts by unions in the federal, provincial and municipal sectors. Unions were the ones putting tremendous energy in alerting the public on what was happening in their workplaces and on the impact the proposed cuts would have on services to citizens. Unions mobilized their members and the public to stop the cuts. We must never forget that we have good public services due in large part to unions.
Norbert, let’s get back to your rant against the Canadian Union of Public Employees (CUPE) I am certain you will not be taking offence if I reproduce some so readers have a better understanding of your ire.
You believe that CUPE is “threatening the province,” giving “ultimatum and kick-start a predictable war of words with the government,” using “wearisome posturing,” “|oopy slogan,” “grandstanding, not negotiating,” misrepresenting the facts,” not negotiating, but confronting,” using “bravado and bluster,” “posturing,” and so on.
Cunningham, you fail to mention to your readers that right now, the following public sector unions that represent 1 in 6 New Brunswick workers, namely the New Brunswick Nurses Union, CUPE, the Public Service Alliance of Canada, the New Brunswick Union, the New Brunswick Teachers’ Federation, the Professional Institute of the Public Service of Canada and Local 37 of the International Brotherhood of Electrical Workers have come together to demand that our present government invest in public services and negotiate fair deals for workers.
You fail to mention that our premier is just “offering” a wage freeze to all public sector workers and a mere one-percent increase for the following three years.
You fail to mention that some of those bargaining units have not had a new collective agreement since 2016.
You fail to mention that these public sector workers put themselves and their family on the line during this pandemic.
You fail to mention that presently close to 9,000 workers with CUPE are in a deadlock and another 13,000 are headed for conciliation in the next month and a half.
You fail to mention that CUPE is asking the provincial government to take steps, in consultation with them, to fix the recruitment and retention crisis in the public sector and to negotiate a fair deal.
Cunningham, you are asking for the unions to cooperate with the present government and I strongly believe they all want that, but it takes two partners.
Finally, you also fail to mention Blaine Higgs has shown no sign that he is willing to sit down and seriously negotiate with these workers who by the way you also forgot are also citizens and taxpayers in our province.
Jean-Claude Basque is a labour and social justice advocate.
Contestation de la diatribe antisyndicale de Brunswick News
J’aimerais répondre au commentaire de Norbert Cunningham intitulé, “Les menaces de grève se retourneront contre le SCFP,” publiée dans le Times & Transcript du 1er juin.
Tout d’abord, je crois utile aux lecteurs de rappeler le contexte historique que Cunningham n’a pas fourni.
Après la Seconde Guerre mondiale, les syndicats, les organisations de la société civile et les politiciens progressistes ont forcé, grâce au lobbying, aux grèves et à la désobéissance civile, les gouvernements de l’époque à mettre en place des services et des programmes publics qui offrent aux travailleurs et à leurs familles une certaine sécurité et un revenu décent. Nous parlons ici du Régime de pensions du Canada, du Régime d’assistance publique du Canada, du ministère de l’Emploi et de l’Immigration, de la Sécurité de la vieillesse et de l’Assurance-maladie, pour ne nommer que ceux-là.
Depuis les années 1980, il y a eu des efforts concertés, surtout de la part du secteur privé, soutenus par les gouvernements successifs de Mulroney, Chrétien et Harper, pour promouvoir un programme de déréglementation des contrôles sur les entreprises, de privatisation des actifs gouvernementaux et de négociation d’accords commerciaux internationaux qui n’étaient pas toujours dans le meilleur intérêt du Canada. Ces mesures ont entraîné une réduction radicale de notre base industrielle et une forte baisse du taux de syndicalisation dans le secteur privé, qui n’est plus que de 15,8 % au Canada. Cela explique, M. Cunningham, pourquoi il y a moins de grèves dans le secteur privé.
Au cours de la même période, des pressions extrêmes ont été exercées sur le secteur public, ce qui s’est traduit par une réduction du nombre d’employés, des coupures dans les programmes publics ou tout simplement la privatisation d’une partie ou de la totalité d’un service public ; le transfert du Programme extra-mural à Medavie en est un excellent exemple.
Cunningham, si nous avons encore aujourd’hui un secteur public dynamique, qui est fortement syndiqué, c’est grâce à des années de campagnes de riposte, de grèves et d’efforts de lobbying de la part des syndicats des secteurs fédéral, provincial et municipal. Ce sont eux qui ont déployé une énergie considérable pour alerter le public sur ce qui se passait dans leurs lieux de travail, sur l’impact que les coupes proposées auraient sur les services aux citoyens et qui ont mobilisé leurs membres et le public pour les arrêter. Nous ne devons jamais oublier que si, en tant que citoyens, nous avons encore de bons services publics, c’est en grande partie grâce à eux.
Revenons, Cunningham, à votre diatribe contre le Syndicat canadien de la fonction publique. Je suis certain que vous ne vous offusquerez pas si je reproduis certains passages pour que les lecteurs comprennent mieux votre sentiment .
Reprenons vos mots au sujet du SCFP qui selon vous: “menace la province,” pose un “ultimatum et donne le coup d’envoi à une guerre prévisible de mots avec le gouvernement,” qu’il a recours à des “postures lassantes,” à des “slogans insipides,” à des “démonstrations, pas à des négociations,” à des “déformations des faits,” à des “confrontations, pas à des négociations,” à des “bravades et fanfaronnades,” à des “postures,” etc.
Cunningham, vous omettez de mentionner à vos lecteurs qu’en ce moment même, les syndicats du secteur public suivants, qui représentent un travailleur sur six au Nouveau-Brunswick, à savoir le Syndicat des infirmières et infirmiers du N.-B., le Syndicat canadien de la fonction publique, l’Alliance de la fonction publique du Canada, le Syndicat du Nouveau-Brunswick, la Fédération des enseignants du N.-B., l’Association des enseignants francophone du N.-B., l’Institut professionnel de la fonction publique du Canada et la section locale 37 de la Fraternité internationale des ouvriers en électricité, se sont concertés pour exiger que notre gouvernement actuel investisse pour améliorer les services au public et pour négocier des ententes équitables.
Vous omettez de mentionner que notre premier ministre ” offre ” un gel des salaires à tous les travailleurs du secteur public et une augmentation d’à peine un pour cent pour les trois années suivantes.
Vous omettez de mentionner que certaines de ces unités de négociation n’ont pas eu de nouvelle convention collective depuis 2016.
Vous omettez de mentionner que ces travailleurs du secteur public se sont mis en danger, eux et leur famille, pendant cette pandémie.
Vous omettez de mentionner à vos lecteurs qu’actuellement près de neuf mille travailleurs du Syndicat canadien de la fonction publique sont dans une impasse et que treize mille autres se dirigent vers la conciliation d’ici un mois et demi.
Vous omettez de mentionner que le Syndicat canadien de la fonction publique demande au gouvernement provincial de prendre des mesures, en consultation avec lui, pour résoudre la crise du recrutement et de la rétention dans le secteur public et pour négocier une entente équitable.
Norbert, vous demandez aux syndicats de coopérer avec le gouvernement actuel et je crois fermement qu’ils le souhaitent tous, mais il faut être deux pour créer un partenariat.
Vous oubliez également de mentionner que Blaine Higgs n’a montré aucun signe de sa volonté de s’asseoir et de négocier sérieusement avec ces travailleurs qui, soit dit en passant, sont aussi des citoyens et des contribuables de notre province.
Jean-Claude Basque est un militant syndical et de la justice sociale.
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