Une version française suit.
For a downtown to be vibrant, it must house citizens of different economic backgrounds, including single people, families and people of different ages. This human diversity needs single family homes, duplexes, rooming houses and yes, apartment buildings. In downtown Moncton, we are currently seeing the demolition of single family homes, evictions in rooming houses or duplexes that the owner decides to renovate.
One only has to walk through the downtown area to see the digging of yet another vacant lot or the pouring of the foundation for a new multi-storey apartment building. The face of downtown is being completely transformed with the construction of new hotels and high-end apartment buildings.
Do these new buildings really meet the needs of all citizens?
According to the Canada Mortgage and Housing Corporation, a citizen should not pay more than thirty percent of his or her gross income for housing.
The new buildings offer one to two bedrooms units that rent for $1,000 to $2,000 per month. Most of the time, this amount does not include the cost of electricity, heating or parking. The target group is professionals, couples without children, double income earners or seniors with a very good pension. The result is that a significant portion of middle-income earners with children, newcomers, citizens in poverty and seniors will be unable to afford housing in the downtown core, close to the public services they need most, simply because of inadequate income. These new housing buildings are definitely not for them. So we’ll end up with a downtown of young professionals and old rich people; no more diversity!
To justify the construction of housing buildings downtown, our elected officials argue that it is necessary to have an urban density in order to prevent urban sprawl, which requires more cars, more roads, which results in more pollution. They want to concentrate as many citizens as possible in small spaces where they can live, work, eat, have access to public services and entertainment without having to take their car. Yes, they are creating urban density in the downtown core, but for a very specific category of citizens; the well-off. I doubt they will walk, bike or take public transit to get to work, the grocery store or Cotsco or the doctor’s office or the hospital.
Will this construction frenzy have an impact on the environment? Absolutely. When you look at all of these new buildings sprouting up like mushrooms, you quickly notice the absence of the color green. It’s all plastic and concrete. It is well demonstrated that one way to mitigate the effects of climate change in cities is to increase green spaces and plant trees.
It seems that our elected officials have not understood the importance of a diversified urban space on a human scale while being respectful of the environment.
Jean-Claude Basque is a social justice advocate.
Moncton : un centre-ville pour les bien-nantis
Un centre-ville, pour être vivant, doit héberger des citoyens de différents milieux économiques, des célibataires, des familles et des personnes de différents âges. Cette diversité humaine a besoin de maisons unifamiliales, de duplex, de maisons de chambres et oui d’édifices à logements. Au centre-ville de Moncton, nous assistons présentement à la démolition de maisons unifamiliales, à des évictions dans les maisons de chambre ou de duplex que le propriétaire décide de rénover.
On n’a besoin que de se promener au centre-ville pour voir creuser un énième terrain vacant ou couler la fondation d’un nouvel édifice à logement de multiples étages. Le visage du centre-ville est en complète transformation avec la construction de nouveaux hôtels et de nouveaux édifices à logements de hautes gammes.
Est-ce que ces nouveaux logements répondent réellement aux besoins de tous les citoyens?
Selon la Société canadienne d’hypothèque et de logement, un citoyen ne devrait pas débourser plus de trente pour cent de son revenu brut pour un logement.
Les nouveaux édifices offrent des logements d’une à deux chambres à coucher qui se louent entre 1000 $ à 2000 $ par mois. La plupart du temps, ce montant ne comprend pas le coût de l’électricité, du chauffage ou du stationnement. On cible ici les professionnels, les couples sans enfants, ayant un double revenu ou les ainés avec un très bon fonds de pension. Il en résulte qu’une partie importante des travailleurs à revenu moyen avec des enfants, des nouveaux arrivants, des citoyens en situation de pauvreté et des ainés seront, par le seul fait d’un revenu inadéquat, incapable de se loger dans le centre-ville, près des services publics dont ils ont le plus besoin. Ces nouveaux édifices de logement ne sont absolument pas pour eux. On va donc finir avec un centre-ville composé de jeunes professionnels et de vieux riches; fini la diversité!
Pour justifier la construction d’édifices à logements au centre-ville, nos élus argumentent qu’il est nécessaire d’avoir une densité urbaine afin de prévenir l’étalement urbain qui nécessite plus d’autos, plus de routes ayant comme conséquence plus de pollution. Ils veulent concentrer autant de citoyens possibles dans des espaces restreints ou ils pourront vivre, travailler, se nourrir, avoir accès aux services publics et se divertir sans avoir à prendre leur voiture. Oui, on crée la densité urbaine dans le centre-ville, mais pour une catégorie bien spécifique de citoyens; les biens-nantis. Permettez-moi de douter que ceux-ci vont marcher, prendre leur bicyclette ou le transport en commun pour se rendre à leur travail, à l’épicerie ou à Cotsco ou au bureau du médecin ou à l’hôpital.
Est-ce que cette frénésie de construction aura un impact sur l’environnement? Absolument. Lorsqu’on observe tous ces nouveaux champignons immobiliers, on constate rapidement l’absence de la couleur verte. Ce n’est que du plastique et du béton. Il est pourtant bien démontré qu’une façon de mitiger les effets des changements climatiques dans les villes est par l’accroissement des espaces verts et la plantation d’arbres.
Il semblerait que nos élus n’ont pas compris l’importance d’un espace urbain diversifié et à l’échelle humaine tout en étant respectueux de l’environnement.
Jean-Claude Basque est un militant de la justice sociale.