Le Front commun pour la justice sociale du Nouveau-Brunswick craint que les récents changements apportés au système de santé ouvrent la porte à la privatisation des services, ce qui défavoriserait grandement les personnes vivant dans la pauvreté.
Avec des mots à la mode comme « efficacité » et « résultats rapides », le retrait de Néo-Brunswickois.e.s démocratiquement élu.e.s des régies régionales de la santé et les rédacteurs du Telegraph-Journal qui demandent plus d’« options privées » dans le système de santé, les risques de privatisation sont importants. Limiter les décisions relatives à la réforme des soins de santé à un petit groupe de personnes, sans consultation ni contrôle, aura un impact sur la capacité de la population à empêcher la privatisation avant qu’il ne soit trop tard.
La privatisation des services ne résoudra pas les problèmes actuels en matière de soins de santé et l’ajout d’une barrière financière ou de frais d’utilisation affectera de nombreuses personnes vivant dans la pauvreté qui ne peuvent déjà pas accéder aux services dont ils ont désespérément besoin. L’importance de services comme les soins de santé est devenue de plus en plus évidente avec la pandémie de la COVID-19. Les Néo-Brunswickois.e.s, en particulier les personnes vivant dans la pauvreté, les travailleurs-euses à faible revenu, les familles, les personnes en situation de handicap, les jeunes et les personnes âgées, ont de la difficulté à accéder aux services de santé, y compris les médecins de famille, les soins primaires, les soins aigus, les soins de longue durée et la santé mentale. Comme nous l’avons vu au cours des derniers mois, de nombreux services d’urgence de la province ont fermé pendant des périodes prolongées en raison d’une pénurie de personnel.
Les obstacles à l’accès aux soins de santé sont aggravés par l’augmentation récente du coût de la vie et des taux d’inflation, ce qui signifie que les gens ont à peine les moyens de payer leur loyer, les services publics et l’épicerie. « Statistique Canada a annoncé aujourd’hui que les prix ont augmenté de 9,1 % au Nouveau-Brunswick entre juin 2021 et juin 2022 », a fait remarquer Gabrielle Ross-Marquette, coprésidente syndicale du Front commun, « nous ne pouvons pas risquer de créer des obstacles supplémentaires à l’accès aux services publics alors que les chèques de paie des bas salarié.e.s ne vont plus aussi loin qu’avant et que les Néo-Brunswickois.e.s à revenu fixe n’arrivent pas à garder la tête hors de l’eau ».
Pour atténuer cette crise pandémique, le secteur privé n’est pas la solution. Il est crucial que le gouvernement améliore le financement de notre système de santé et les conditions de travail de tous les travailleurs-euses du secteur de la santé, y compris les protections contre la COVID-19/SRAS-CoV-2. Les Néo-Brunswickois.e.s de toutes les régions méritent des services de santé gratuits et accessibles, sans discrimination. Les travailleurs-euses du secteur de la santé et du secteur public méritent d’être soutenu.e.s et de bénéficier de conditions de travail meilleures et sécuritaires, surtout en temps de crise.
Le Front commun travaille pour plus de justice, de meilleures politiques sociales et une plus grande solidarité au sein de la société.