Cette semaine marque le 42e anniversaire de la Charte canadienne des droits et libertés, pierre angulaire de l’engagement du Canada envers la liberté, la démocratie et les valeurs d’égalité, de diversité et d’inclusion. Cependant, alors que nous réfléchissons à ce jalon, il y a peu de raisons de se réjouir au sein de nos syndicats, car les mesures d’austérité et les actions du gouvernement ont érodé les droits et les libertés des travailleurs et des travailleuses partout au Canada.
Les travailleurs sont confrontés les défis dans l’exercice de leurs droits fondamentaux en vertu de la Charte. D’ailleurs, plusieurs textes législatifs ont une incidence directe sur les travailleurs, comme le projet de loi 17, la Loi sur la pérennité et le transfert de régimes de pension, adopté en 2023, ainsi que le projet de loi 23, la Loi modifiant la Loi relative aux relations de travail dans les services publics, adopté en 2022. Ces textes législatifs démontrent la tendance inquiétante du gouvernement à empiéter sur les droits des travailleurs et à ignorer les principes consacrés par la Charte canadienne des droits et libertés.
La Charte canadienne des droits et libertés devrait offrir aux travailleurs la protection de leurs droits fondamentaux de se syndiquer, de négocier librement et de faire la grève. Pourtant, nous voyons le gouvernement contourner ces droits, choisissant plutôt d’adopter des lois qui vont à l’encontre de l’esprit de la Charte au lieu de la faire respecter.
Lls chefs de gouvernement à renouveler leur engagement en faveur du respect des droits et de la dignité des travailleurs. Il demande instamment l’adoption d’une loi anti-briseurs de grève et de cesser d’adopter des lois qui minent les droits de négociation collective garantis en vertu de la Charte. Il est impératif que les individus, en particulier les travailleurs qui choisissent d’adhérer à un syndicat, soient traités avec le respect et l’équité qu’ils méritent légitimement.
Alors que nous célébrons le 42e anniversaire de la Charte canadienne des droits et libertés, il fait valoir la nécessité d’une protection réelle des droits des travailleurs et d’un engagement visant à favoriser un environnement de travail juste et équitable pour tous. Le temps est venu pour nos chefs de gouvernement d’honorer les principes consacrés par la Charte canadienne des droits et libertés et de protéger les droits et les libertés fondamentales qui constituent le fondement de notre société démocratique.
Daniel Légère est le président de la Fédération des travailleurs et travailleuses du Nouveau‑Brunswick (FTTNB).