Note de l’éditeur : L’homonyme de l’Université de Moncton, Robert Monckton, était un administrateur colonial britannique impliqué dans l’expulsion brutale des Acadiens. Cet héritage a conduit à des pressions pour que l’université change de nom, et plus de 1 000 personnes ont signé une pétition l’année dernière appelant la plus grande université francophone du pays à l’extérieur du Québec à rompre ses liens avec Monckton. Cependant, l’université a rejeté l’idée en décembre dernier, à la suite d’une étude selon laquelle le changement de nom coûterait jusqu’à 4,3 millions de dollars. Cette semaine, un groupe de personnes a publié la lettre suivante remettant en question cette décision et posant la question : à qui appartient l’université ?
Lettre ouverte au Conseil de l’Université
À qui appartient l’université?
Il ne peut y avoir de prise de décision sur le nom de l’université sans un processus de consultation de la communauté!
Le nom de l’université et sa signature (nom abrévié)
Le nom « Université de Moncton » dissimule et démentit le fait que notre université est :
Acadienne
Francophone
Provinciale
Composée de trois constituantes
La nouvelle signature UMoncton aggrave encore plus ce refus d’affirmation de sa mission et de qui nous sommes. Cette décision est certainement un autre faux pas identitaire et linguistique.
Nos investissements financiers dans l’université
La communauté acadienne a investi des millions de dollars dans la Fondation de l’université, sans compter nos impôts. Elle mérite d’être écoutée et entendue!
La question des coûts du changement
Nous sommes d’accord que la question des coûts du changement de nom n’est pas et ne doit pas être au cœur de l’argumentaire. Au moins une chose de réglée. Inutile alors de gonfler les coûts.
Ouverture au changement
Il est tellement logique qu’une institution francophone, plus encore en milieu minoritaire, porte un nom français! Le rôle du Conseil de l’Université n’est pas de taire les appels aux changements, mais de créer un environnement propice pour des décisions éclairées et responsables, pour le bien de la communauté et de l’institution.
Passons à l’essentiel et construisons des ponts
Passons donc à l’essentiel et cessons ces tentatives de bâillonner un dossier légitime pour une institution publique qui évolue en réseau et non en vase clos. L’histoire va nous juger par notre capacité à construire des ponts.
Jean-Claude Basque, Gilles Beaulieu, Adrien Bérubé, Édith Butler, Pierre Cadieux, Michèle Caron, Michel Charrette, Thomas Chassé, Phil Comeau, Marc Cormier, Joey Couturier, Fernand de Varennes, Frédérick Dion, Luc Doucet, Michel Doucet, Ginette Duguay, Benoit Ferron, André Frenette, Robert Frenette, Jeanne d’Arc Gaudet, Michel Gagné, Jacques Giguère, Gastien Godin, Marc Johnson, Nicole Lang, Fleurette Landry, Nicolas Landry, Claudette Lavigne, Gary Leblanc, Ronie-Gilles LeBlanc, Lucie LeBoutillier, André Leclerc, Denis Losier, Alphée Michaud, Jean-Marie Nadeau, Michel Nadeau, Mylène Ouellet-Leblanc, Lise Ouellette, Pierre Ouellette, Simon Ouellette, Odette Paquet, Maurioce Rioux, Josée Rioux-Walker, Jean-Bernard Robichaud, Gloriane Roy, Maurice Saulnier, Irène Savoie, Jean-Claude Savoie, Claude Snow, April Sylvie, Bernard Thériault, Charles Thériault, Jeannita Thériault, Joseph-Yvon Thériault, Luc Joseph Thériault, Paulette Thériault, André-Carl Vachon, Jean-Guy Vienneau