La Fédération des travailleurs et travailleuses du Nouveau‑Brunswick (FTTNB) félicite le Parti vert du Nouveau-Brunswick d’avoir présenté une loi anti-briseurs de grève, soit le projet de loi 48 à l’Assemblée législative vendredi. Le mouvement syndical lutte depuis longtemps pour l’adoption d’une loi anti-briseurs de grève, reconnaissant son rôle primordial dans la protection des travailleurs et de leur droit de grève.
Au début de la semaine dernière, les députés fédéraux ont adopté à l’unanimité une loi anti-briseurs de grève qui s’applique aux milieux de travail sous réglementation fédérale.
« Mon message aux députés libéraux et conservateurs de l’Assemblée législative est clair », déclare Daniel Légère, président de la FTTNB. « Adoptez le projet de loi 48 sans délai injustifié. Il est attendu depuis longtemps. L’avenir des travailleurs et l’intégrité de notre système de travail en dépendent. »
Les briseurs de grève, parfois appelés « travailleurs de remplacement », sont recrutés lors d’un lock-out ou d’une grève pour prendre les emplois des travailleurs réguliers. Le recours par les employeurs à des briseurs de grève, qui dressent des travailleurs désespérés les uns contre les autres, sape le droit de grève des travailleurs, intensifie les conflits du travail et exacerbe l’hostilité sur les piquets de grève, menaçant ainsi la sécurité de ces travailleurs et de leurs communautés.
Le Québec a une loi anti-briseurs de grève depuis plus de 45 ans et la Colombie-Britannique depuis 30 ans. Ces lois de longue date, ainsi que le projet de loi fédéral anti-briseurs de grève adopté à l’unanimité, permettront de réduire les arrêts de travail. De plus, ils réduiront également les effets néfastes des briseurs de grève sur les conflits et ramèneront l’équité à la table de négociation.
De plus en plus de travailleurs des secteurs privé et public se tournent vers leurs syndicats pour faire front et exiger mieux de la part des employeurs et des gouvernements.
« Les travailleurs savent qu’il n’est pas facile de faire du piquetage. Et la menace de la présence de briseurs de grève est bien trop réelle. Cela amplifie le stress auquel les travailleurs sont confrontés lorsqu’ils doivent prendre des décisions pour eux-mêmes, leurs familles et leurs communautés. C’est pourquoi il est essentiel d’adopter une loi anti-briseurs de grève au Nouveau‑Brunswick », ajoute M. Légère.
Les travailleurs du Nouveau‑Brunswick méritent que leur droit constitutionnel de négocier et de faire la grève soit protégé, sans la menace persistante de recours à des briseurs de grève qui prolongeraient les arrêts de travail et inciteraient des conflits interminables et destructifs.
Daniel Légère est le président de la Fédération des travailleurs et travailleuses du Nouveau‑Brunswick (FTTNB).