Membres du Parti progressiste-conservateur du Nouveau-Brunswick,
Madame Erika Hachey, Présidente du Parti progressiste-conservateur du Nouveau-Brunswick,
Monsieur Greg Turner, Président du caucus,
Le Nouveau-Brunswick est la seule province officiellement bilingue au Canada. Loin d’être une faiblesse, ce statut est un élément intrinsèque de notre identité provinciale ; le fil qui relie l’ensemble de nos communautés. Or, les tentatives de déresponsabilisation du premier ministre Blaine Higgs à l’égard du bilinguisme officiel sont très préoccupantes. En se dépeignant faussement comme une victime en raison de son unilinguisme, le premier ministre sème la discorde entre les communautés linguistiques et culturelles de notre province. Cette stratégie de division est tout simplement indigne d’un premier ministre.
Selon un récent sondage de la firme Angus Reid, le chef de votre parti a un taux d’approbation de 28 % de la population néo-brunswickoise, ce qui fait de lui le deuxième premier ministre provincial le moins populaire à l’échelle du pays.
Voici une liste non exhaustive des facteurs qui peuvent expliquer cette impopularité et qui ont entrainé notre perte de confiance dans le leadership de Blaine Higgs :
- Son manque indéniable de respect dans les relations de nation à nation avec les Premières Nations Mi’kmaq et Wolastoqiyik ;
- Son manque flagrant de respect envers la communauté acadienne et francophone dans sa gestion de la révision de la Loi sur les langues officielles du Nouveau-Brunswick ;
- Son manque de transparence quant à l’abolition du programme d’immersion française, ce qui a mené à la démission de son ministre de l’Éducation et du développement de la petite enfance ;
- Sa décision unilatérale d’abolir les conseils d’administration des régies de santé Vitalité et Horizon, y compris leurs membres élus démocratiquement par les citoyen.nes de cette province ;
- Sa décision unilatérale de congédier le directeur général d’Horizon, à l’insu de la ministre de la Santé ;
- Le manque d’investissements dans nos services et nos établissements publics, en santé et en éducation ;
- Le manque d’investissements dans les petites et moyennes entreprises de notre province ;
- Le sous-financement des arts et de la culture, ainsi que des sports et des loisirs ;
- Son refus de maintenir un contrôle des augmentations des prix des loyers, ce qui accentue la crise du logement qui sévit présentement ;
- L’accumulation de surplus budgétaires records depuis le début de la pandémie, alors que nos institutions et nos infrastructures publiques nécessitent des investissements majeurs ;
- Sa décision d’accorder une baisse d’impôts pour les ménages ayant un revenu annuel de 144 000 $ et plus ;
- Sa décision d’abolir en août dernier le programme d’assurance chômage pour les étudiants au postsecondaire ;
- Ses tentatives de s’attaquer au droit de grève, un droit fondamental des travailleuses et travailleurs syndiqués de notre fonction publique ;
- Etc.
Par conséquent, nous demandons aux membres de votre parti d’utiliser la procédure prévue dans votre constitution, qui statue que cinquante membres ou plus, dont au moins vingt sont présidents d’associations de circonscriptions enregistrées, doivent demander à la présidence du parti une révision de leadership.
En ces temps difficiles, il est primordial d’avoir à la tête de notre province un premier ministre rassembleur qui comprend réellement les besoins de tous les citoyens et de toutes les citoyennes du Nouveau-Brunswick. Plus que jamais, nous avons besoin d’un premier ministre capable de redonner espoir à l’ensemble de la population, peu importe leur communauté d’origine et peu importe leur langue officielle.
Nous vous demandons, chers/chères membres du Parti progressiste-conservateur, d’entamer une révision de leadership avant le 9 février 2023, soit la date prévue du prochain discours sur l’état de la province.
Nous vous souhaitons un joyeux temps des Fêtes et une bonne année 2023.
- Alexandre Cédric Doucet, président, Société de l’Acadie du Nouveau-Brunswick ;
- Alain Sirois, vice-président, Fédération des travailleurs et travailleuses du Nouveau-Brunswick, directeur des membres francophones à l’Alliance de la fonction publique du Canada – Atlantique ;
- Allain Roy, président, Théâtre populaire de l’Acadie ;
- Annette Hondas, présidente, Association francophone des parents du Nouveau-Brunswick ;
- Austin Henderson, président, Canadian Parents for French New Brunswick ;
- Bruno Poirier, direction générale, Communauté et loisirs Nouveau-Brunswick ;
- Carmen Gibbs, direction générale, Association acadienne des artistes professionnel.le.s du Nouveau-Brunswick ;
- Colleen Coffey, vice-présidente exécutive régionale, Alliance de la fonction publique du Canada – Atlantique ;
- Daniel Légère, président, Fédération des travailleurs et travailleuses du Nouveau‑Brunswick ;
- David Décarie, président, Théâtre l’Escaouette ;
- Elizabeth Weir, ancienne députée provinciale et ancienne cheffe du NDP-NB, O.N.B ;
- Florian Arseneault, président, Association des juristes d’expression française du Nouveau-Brunswick ;
- Franck Senda, président, Association de la communauté congolaise de Moncton ;
- Geneviève Latour, présidente Regroupement féministe du Nouveau-Brunswick ;
- Ghislaine Foulem, présidente, Conseil pour le développement de l’alphabétisme et des compétences des adultes du Nouveau-Brunswick ;
- Hélène Albert, présidente, Association des bibliothécaires, professeures et professeurs de l’Université de Moncton ;
- Jacinthe Comeau, direction générale, Réseau atlantique de diffusion des arts de la scène ;
- Jacques Verge, direction générale, Égalité Santé en français ;
- Jane Keith, vice-présidente, Canadian Parents for French – NB ;
- Jean-Paul Soucy, président, Société culturelle régionale Les Chutes ;
- Jean-Pierre Ouellet, maire, Haut-Madawaska ;
- Jean-Sébastien Léger, président, Fédération des étudiantes et étudiants du Campus universitaire de Moncton ;
- Jennifer Murray, Directrice régionale de l’Atlantique, UNIFOR ;
- Jessica Lebreton, direction générale, Club plein air de Caraquet ;
- Larry Cook, Association internationale des pompiers ;
- Léo-James Lévesque, professeur adjoint, spécialiste en méthodologie et pédagogie du français langue seconde, St. Thomas University ;
- Liette Paulin-LeBlanc, direction générale, Salon du livre de Dieppe ;
- Linda LeBlanc, présidente, Société des enseignantes et enseignants retraités francophones du Nouveau-Brunswick ;
- Lisa Parent, mairesse, Rivière-Verte ;
- Mamadou Oury Diallo, président, Conseil des personnes d’ascendance africaine du Nouveau-Brunswick;
- Marcel Larocque, président, Association francophone des aîné.es du Nouveau-Brunswick ;
- Marie-Thérèse Landry, direction générale, Conseil provincial des sociétés culturelles ;
- Matthew Hayes, porte-parole, Coalition pour les droits des locataires du N.-B. et professeur de sociologie à St. Thomas University ;
- Maude Sonier, présidente, Fédération des jeunes francophones du Nouveau-Brunswick ;
- Maxime Bourgeois, maire de Memramcook ;
- Nathalie Brideau, présidente, Association des enseignant.es francophones du Nouveau-Brunswick ;
- Normand G. Thériault, président, Coopérative de développement régional Acadie ;
- Philippe Beaulieu, président, Association acadienne des artistes professionnel.le.s du Nouveau-Brunswick ;
- Réjean Hall, président, Association des bibliothécaires et professeurs retraités de l’Université de Moncton ;
- René Léger, direction générale, Centre culturel Aberdeen ;
- Robert Frenette, président, Fondation des Jeux de l’Acadie ;
- Robert Levesque, président, Fédération des conseils d’éducation du Nouveau-Brunswick ;
- Roseline Pelletier, mairesse, Lac-Baker ;
- Sophie Lagueux, direction générale, Société culturelle régionale Les Chutes ;
- Stephen Drost, président, Syndicat canadien de la fonction publique Nouveau-Brunswick ;
- Terry Richardson, Chef de la Première Nation Pabineau ;
- Yves Arsenault, président, Société des Jeux de l’Acadie ;
- Yvon Godin, président Association francophone des municipalités du Nouveau-Brunswick.
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