La version française suit la version anglaise
When you last saw a loved one in a long-term care establishment, I have no doubt you experienced some frustration and anxiety. Frustration over the lack of staff. Fear that rushed care could mean lack of basic services for your family member.
My colleagues and I share those frustrations and fears.
These days, when I hear a service bell ring, I know a senior has already been waiting for too long. I know how it feels to run in and apologizing to an angry resident. I know how after the worst is taken care of, the guilt that comes because I won’t have the time to properly complete the task before another bell rings. This goes on and on for hours. Too often I tried to compensate by skipping a break and a meal, but my numb feet and legs never fail to remind me that I am not a machine. When my shift replacement comes in, I hang on to the hope that he or she, along with the bare-bones night staff, will miraculously find the time (on top of their workload) to complete what I could not.
It’s unacceptable that this “daily grind” is now the shared reality for thousands of colleagues across New Brunswick.
We are caught between a government pushing us to do more with less, and our frail seniors, who need more quality, unrushed hands-on care.
That’s why we, through our union, campaigned over the last 20 years for better hours of care for your loved ones. That’s why we are ready to challenge this government. Rest assured, no matter what actions we take, we will never jeopardize the safety and well-being of the residents we love and serve.
Over 15 years ago, public and union pressure made possible an increase in the daily hours of care for residents. With your help, I think we can make politicians move on fixing the staffing crisis so we can deliver quality care.
Thank you for your continued support,
Sharon Teare
Resident Attendant and President of the NB Council of Nursing Home Unions
Lettre aux familles et proches des résidents des foyers de soins
La dernière fois que vous avez vu un être cher dans un foyer de soins, je n’ai aucun doute que vous avez éprouvé de la frustration et de l’anxiété. Frustration face au manque de personnel. Crainte que les soins précipités n’entraînent un manque de services de base pour le membre de votre famille.
Mes collègues et moi partageons ces même frustrations et craintes.
De nos jours, quand j’entends sonner la clochette, je sais qu’une personne âgée attend déjà depuis trop longtemps. Je sais ce que c’est d’aller s’excuser auprès d’un résident en colère. Je sais qu’une fois le plus pressant est passé, je me sens coupable parce que je n’aurai pas le temps d’accomplir toutes les tâches avant qu’une autre cloche ne sonne. Cela dure pendant des heures. Trop souvent, j’ai essayé de compenser en sautant une pause et un repas, mais mes pieds et mes jambes engourdis ne cessent de me rappeler que je ne suis pas une machine. À la fin de mon quart de travail, lorsque mon remplaçant arrive, j’espère qu’il ou elle trouvera miraculeusement le temps (en plus de sa charge de travail) de faire ce que je n’ai pas pu faire.
C’est inacceptable que c’est maintenant notre « travail quotidien » et cette réalité est partagée par des milliers de collègues à travers le Nouveau-Brunswick.
Nous sommes pris entre un gouvernement qui nous pousse à faire plus avec moins et nos aînés fragiles, qui ont besoin de plus de soins attentionnés de qualité et non pressés.
C’est pourquoi, par l’entremise de notre syndicat, nous avons fait campagne au cours des 20 dernières années pour obtenir d’heures de soins pour vos proches. C’est pourquoi nous sommes prêts à défier ce gouvernement. Soyez assurés que, peu importe les mesures que nous prenons, nous ne compromettrons jamais la sécurité et le bien-être des résidents que nous aimons et servons.
Il y a plus de 15 ans, avec la pression du public et des syndicats, nous avons réussi à augmenter le nombre d’heures de soins quotidiennes pour les résidents. Avec votre aide, je pense que nous pouvons amener les politiciens à prendre des mesures pour régler la crise de manque de personnel afin que nous puissions offrir des soins de qualité.
Merci pour votre soutien continu,
Sharon Teare
Préposée aux soins et présidente du Conseil des syndicats des foyers de soins du N.-B.