Les dirigeantes de deux organisations féministes du Nouveau-Brunswick ont appelé à un esprit de solidarité et d’espoir alors que les mouvements sociaux sont confrontés à un virage à droite après l’investiture de Donald Trump à la présidence des États-Unis.
La Coop Média NB a parlé ce vendredi avec Raphaëlle Valay-Nadeau, présidente de la Coalition pour l’équité salariale du Nouveau-Brunswick, et Geneviève L. Latour, présidente du Regroupement féministe du Nouveau-Brunswick.
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« Je pense qu’il faut à la fois être réaliste et se préparer, mais il faut aussi avoir espoir qu’on peut élire un autre gouvernement ou qu’on peut élire des personnes qui ont des pensées qui s’arriment plus avec nos valeurs », a déclaré Latour.
« Puis il faut s’accrocher aux petites victoires », a ajouté Valay-Nadeau. « On vient d’élire, au Nouveau-Brunswick, la première femme première ministre qui s’est quand même positionnée heureusement un peu plus à gauche » .
Effectivement, au Nouveau-Brunswick, la première ministre nouvellement élue Susan Holt s’est engagée à adopter une loi sur l’équité salariale dans le secteur privé, et elle a aboli un règlement qui bloquait l’accès à l’avortement – deux demandes de long terme du mouvement féministe du Nouveau-Brunswick.
Il semble que ce soit un rejet de certaines politiques de droite qui ont pris par assaut les discussions nationales et internationales.
Par exemple, le chef du Parti conservateur du Nouveau-Brunswick, Blaine Higgs, a fait campagne sur les craintes à propos des enfants transgenres en parlant des « droits des parents » et de la politique 713 aux écoles. Cela imite les sentiments anti-transgenre observés ailleurs au Canada et aux États-Unis, mais le Parti conservateur du Nouveau-Brunswick a subi une perte majeure.
Peu importe ce qu’il arrive, les activistes continuent à lutter. Au Nouveau-Brunswick, ils et elles prennent le temps de célébrer les victoires, de cultiver l’espoir et la solidarité, tout en tenant le gouvernement à ses promesses.
Harper Trottier est une bénévole de la Coop Média NB basé à Moncton. David Gordon Koch, journaliste à la NB Media Co-op, a contribué à ce reportage. Ce reportage a été rendu possible en partie grâce au gouvernement du Canada, administré par l’Association canadienne des stations et utilisateurs de télévision communautaire (CACTUS).